Texas, années 30. La Grande Dépression n’est pas le seul fléau à jeter une ombre sur le pays ; le racisme est partout, et le Klan fait du zèle. Mais comme si cela ne suffisait pas, un monstre rôde dans les marécages...
  Joe Lansdale nous fait revivre le passé de sa terre natale avec passion mais sans concession, la traque de ce tueur en série étant avant tout prétexte à explorer une époque si proche dans le temps et pourtant si éloigné de nous. Et en nous le racontant à travers les yeux d’un enfant, il donne à son récit une poésie et une cruauté qui évoque, et c’est sans doute intentionnel, le film culte La Nuit du chasseur.

  Fils de paysan, paysan lui-même, Leszek vit dans un petit village polonais au cœur de la forêt. Quasi immuable malgré la montée puis la chute du communisme, le bourg de Jadowia vivote au gré des saisons. Même le meurtre d’un de ses fils parviendra-t-il à changer quoi que ce soit ?
  Longtemps basé en Pologne, le journaliste Charles Powers signe avec son unique roman un véritable tour de force : le quotidien de ces gens simples est tout aussi passionnant que l’enquête. Avec une écriture toujours juste et pleine de respect, Powers nous parle tout simplement de la vie.

  Un agent dormant est envoyé en Espagne pour assassiner un homme qu’il ne connaît pas. Mais la mission, elle, a un air de déjà-vu ; vingt ans auparavant, il s’était déjà rendu à Madrid pour la même raison. Et les séquelles de cet acte ne l’ont jamais vraiment quitté...
  Malgré sa trame très Film Noir, peuplée d’assassins taiseux, de commissaires ripoux, de barmen félons et de femmes fatales, ce roman n’a rien de la fameuse "écriture cinématographique" tant vantée de nos jours, c’est un pur objet littéraire. Un concentré de sensations, de visions, de pulsions qui vont se cristalliser autour de la quête fantasmatique de cette insaisissable cible dans un décor presque abstrait, aux figurants imperceptibles et aux seconds rôles incertains. Un roman étrangement envoûtant, aussi difficile à décrire qu’à abandonner.