«I am legend.»
Richard Matheson
C’est avec une nouvelle d’à peine 3 pages sobrement intitutlée Born of a man and a woman qu’un tout jeune Richard Matheson s’est fait remarquer au début des années 50. Sobriété, concision, originalité et modernité, tout était déjà là. Suivront des romans devenus des jalons de la Science Fiction (Je suis une légende, L’Homme qui rétrécit...), beaucoup d’autres nouvelles et des incursions dans l’horreur, le fantastique, le polar ou même le western.
Contrairement à beaucoup de ses contemporains des années 50 et 60, Matheson n’était pas seulement un homme d’idées ; il savait surtout parfaitement les exploiter, si bien qu’aucune de ces histoires ne laissent la désagréable sensation qu’il y aurait eu mieux à faire à partir d’un tel postulat. L’appartenance à un genre et le respect de ses codes n’étant pas pour lui une fin en soi, il n’hésitait pas à alterner entre la SF, le Fantastique ou l’Horreur selon ce qui servirait au mieux le récit qu’il souhaitait mettre en scène.
C’est un véritable géant de l’imaginaire qui vient de nous quitter à 87 ans, ses romans mais aussi ses nombreux scénarios (notamment le Duel de Spielberg et un grand nombre d’épisodes de The Twilight Zone) ayant grandement contribué à faire basculer la littérature de genre dans la modernité, exerçant une influence considérables sur ses successeurs, Stephen King en tête.